Taiseux, imposant à ses subordonnés un respect visiblement mêlé de
crainte, le général Serbest Tirouanshi inspecte ses positions, couteau
de combat et revolver de parade à la ceinture. Peu importe son grade,
Serbest est un chef de guerre et c’est en maître qu’il règne sur
Naouaran, son morceau de front personnel, une position comme on en voit
tant d’autres dans le nord de l’Irak, perdue entre les régions
contrôlées par les forces kurdes et les territoires de l’Etat islamique
(EI), dans ce no man’s land désolé de terres incultes et de villages
abandonnés où de nouvelles frontières se dessinent.
Depuis le 21 janvier, l’étau se resserre sur Mossoul, deuxième agglomération d’Irak, contrôlée par les djihadistes de l’EI
Un
vieux char soviétique surplombe le champ de bataille de la veille :
deux kilomètres de terrain ouvert qui séparent les lignes kurdes d’une
petite localité vidée de ses habitants. En contrebas, la carcasse
calcinée d’un blindé témoigne du soutien aérien apporté par la coalition
aux combattants kurdes. Un jour après avoir procédé à des tirs
d’artillerie sur les faubourgs de Mossoul depuis cette position située à
une dizaine de kilomètres, les peshmergas avaient dû faire face aux
premières heures du jour à une attaque de l’EI avant de reculer pour
laisser aux avions coalisés le soin de détruire les cibles les plus
difficiles.
Fossé entre Kurdes et Arabes
Depuis le 21 janvier,
l’étau se resserre sur Mossoul, deuxième agglomération d’Irak et bastion
sunnite passée en juin 2014 sous le contrôle des djihadistes. L’attaque
essuyée par les pe...
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